Nous avons eu la chance d’avoir une bourse de la Sacem pour faire la musique du film. Nous avons fait appel à la compositrice Deborah Bombard-Golicki.

Elle a mis en ligne une partie de ces musiques, sur son soundcloud. Merci à elle!

Dans le prolongement des intentions narratives et visuelles, nous avons envisagé la musique du documentaire Socorristas comme un écho à l’énergie, à la fougue, à l’engagement des militantes. La musique a pris une partie de ses influences dans les chansons punk du mouvement Riot Grrrl latino-américain, comme A la luz de Barbi Recanati, Hordas de lesbianas feministas de Las Grasas Trans, ou encore Putas, todas putas las mujeres alegres de Cami Beszkin.

Les instruments sont ceux du rock instrumental : une ou plusieurs guitares électriques saturées, une basse et une batterie. Même dans les moments calmes, la musique garde la tension, le dynamisme propre à ce type de musique. Une flûte s’ajoute parfois, apportant de la douceur.

La musique est uniquement instrumentale car le film est déjà beaucoup basé sur la parole ; mais les voix féminines y jouent un rôle très important. Le film est centré non pas sur des individualités, mais sur une lutte collective ; il est tourné en cinéma direct, au cœur du groupe. Ainsi des chœurs de voix féminines, évoquant la force de ce groupe, viennent soutenir et renforcer ce combat grâce à des onomatopées (des cris, des lancers de voix…), une écriture harmonique tonale et simple au plus proche de l’humain, de l’humaine. Ce chœur polyphonique, parfois harmonisé, chante d’une seule voix, dans une même direction.