Le film traite d’une lutte politique. Il sera donc choral, et le groupe jouera un rôle essentiel. Toutefois, il suivra plus particulièrement certaines des Socorristas, qui nous permettront d’entrer dans l’histoire.

Laura : Avec sa sœur Lidia et une poignée d’autres militantes, elle est l’une des fondatrices du mouvement des socorristas à Cordoba. Elle a une quarantaine d’années et travaille comme secrétaire dans un dispensaire qui remplit un rôle semblable aux plannings familiaux en France.

Laura est animée d’une envie d’agir, concrètement, contre « ce monde de merde » et contre le système, « qui charge toujours les femmes ». Profondément scandalisée par les injustices, par les attitudes machistes, par l’indifférence des médecins qui refusent de prescrire des médicaments abortifs, elle reconnaît pouvoir facilement se mettre en colère.

Lidia : C’est la doyenne du groupe de Cordoba, du haut de ses cinquante ans. Avant de devenir socorrista, elle est passée par le trotskisme et le syndicalisme.

Elle travaille en tant que secrétaire dans une école pour handicapés. Elle vit en couple avec Gabriel depuis 30 ans et a deux grands garçons. Elle jongle entre sa vie de militante, son travail, sa famille et sa maison. Petite, elle a des cheveux gris courts, un visage accueillant, une voix douce qui cache une fermeté certaine.

Sofi : Elle vient du mouvement « Hilando », un groupement de femmes artisanes qui a été créé au moment de la crise économique de 2001 pour permettre la survie dans un contexte extrêmement difficile. Hilando et les socorristas se sont regroupées en 2017 pour former Socorristas Hilando. A 35 ans, Sofi est une artiste, elle travaille aujourd’hui comme enseignante à la faculté tout en faisant un travail de recherche sur la relation entre l’art de rue et le féminisme.

Les cheveux noirs, la gouaille facile, toujours prête à sourire, elle cherche à développer les actions artistiques du groupe. Elle préfère la réflexion et la théorisation à l’action concrète, ou du moins elle aimerait avoir le temps de réfléchir sur son action tout en la menant.

Valentina : La frange teinte de violet, les cheveux remontés en queue de cheval, âgée d’un peu plus de vingt ans, Valen s’est engagée avec passion avec les socorristas après une année passée à venir en pointillé aux réunions et aux ateliers. Elle prend peu à peu des responsabilités, empoigne le mégaphone lors des manifestations, répond avec douceur aux femmes qui appellent la ligne publique, anime des ateliers. Etudiante en communication sociale, elle est en train d’écrire une thèse avec une camarade sur le traitement médiatique des mouvements féministes dans une petite radio de province.

Catégories : Français

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